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[Charlie67]

La Tour de mademoiselle Eiffel

Ce texte de Patrick Paris est arrivé 9ème ex aequo du concours.


L'avis de l'auteur avait été sollicité avant la fin du concours.
Réponse de l'auteur :

Chaque lecteur réagit à l’histoire qu’il lit avec sa propre sensibilité. Il adhère ou pas à l’histoire imaginée par l’auteur. Mais, il suffit d’un mot pour que la magie opère. Pour jouer le jeu, sans vouloir expliquer mon texte, voici quelques remarques suite aux commentaires des jurés.
Chacun l’a bien compris, la Tour Eiffel est le fil conducteur de mon histoire, Gustave Eiffel n’apparait que dans les dires de Charles-Henri. La première et la dernière fois, c’est bien la construction de la tour, Charles-Henri le dit clairement à Lison. Cette tour est unique encore aujourd’hui, avec quelques copies de par le monde.

Une histoire d’amour peut-elle être originale ? N’est-ce pas toujours un peu la même chose. Un couple s’aime et se déchire. L’originalité vient du style et du contexte. J’ai écrit cette histoire comme un film par une succession de tableaux. Des tranches de vie, dans un décor fin XIXème abritant les amours d’une midinette et d’un jeune dandy héritier d’une famille d’industriels. Une histoire d’amour, mais aussi une étude des mœurs de l’époque.
A part les personnages et un lieu fictif, tout est exact de la maison de couture aux sociétés de Chemin de Fer, en passant par la construction de la tour, certaines personnalités, et les articles des journaux, pardon, des gazettes de l’époque.
Pour créer cette ambiance, en évitant des termes trop modernes, j’ai essayé d’employer un ton et des expressions plongeant les lecteurs cent cinquante ans en arrière.
Je commence souvent par écrire la fin, ce que retient le lecteur. Adepte des happy end, j’ai préféré celle-ci plus réaliste. Le terme du juré 6 est très juste, une fin douce-amère, mais elle n’est pas triste.
La condition des femmes n’est pas celle d’aujourd’hui. Lison l’accepte, elle est heureuse avec ses enfants et un mari qu’elle aime sincèrement. Juste la nostalgie de sa jeunesse. Charles-Henri est aussi une victime, sa mère a négocié son épouse, pour son « bien », il n’a pas eu le choix d’aimer selon son cœur. Sa femme lui a donné des enfants, mais il va au bordel chercher un peu de chaleur humaine.
Drôle de mœurs. C’était la France de la troisième République.


Commentaires des jurés qui avaient été communiqués à l'auteur :
(Le récapitulatif complet est à l'adresse http://concoursrvbb.free.fr )

• Critère 1 : Respect du thème du concours
  
  
  • Juré1 : C'est juste le mot de Gustave Eiffel ? Ou c'est le premier Charles-Henri (père) et le dernier (fils) ? Ou ai-je raté quelque chose?
    
  • Juré2 : le thème du concours est respecté.
    
  • Juré3 : Probablement qu’en ces temps les constructions de tours n’étaient pas fréquents. Donc c’est un peu normal de penser que ce serait la dernière.
    
  • Juré4 : Encore un auteur qui joue légèrement avec la thème. on peut considérer, néanmoins qu'il est respecté.
    
  • Juré6 : Thème totalement respecté
    
  • Juré7 : La première et dernière fois concerne un personnage non intervenant dans le récit, Gustave Eiffel.
    
  • Juré8 : J'ai du mal à saisir où se trouvent la première et la dernière fois dans ce récit... A moins que la première fois ne soit la construction de la Tour Eiffel et la dernière fois soit leur ultime rencontre, mais cela manque de clarté.
  
  
  
• Critère 2 : Originalité de l'histoire
  
  
  • Juré1 : Une jolie histoire réaliste mais pas très originale si ce n'est qu'elle se passe face à la construction de la Tour Eiffel.
    
  • Juré2 : C'est probablement pas la première fois qu'une jeune femme se prend un mioche par un beau parleur. L'égoïsme qui va avec est assez symptomatique. Cependant la trame est assez originale.
    
  • Juré3 : Jn « road movie » comme malheureusement on en voit encore aujourd’hui n
    
  • Juré4 : La petite histoire de la construction de la Tour Eiffel imaginée par l'auteur, ça c'est vraiment original.
    
  • Juré6 : Une très belle histoire douce-amère, contant une période rarement abordée ici où même dans la littérature (à part Zola, peut-être). D'ailleurs il y a un peu de Zola et de différence de classes dans cette histoire
    
  • Juré7 : Belle description de la belle époque, de ses mœurs, de l'industrialisation triomphante.
    
  • Juré8 : Rien de bien original dans cette histoire...
  
  
  
• Critère 3 : Qualité intrinsèque du récit
  
  
  • Juré1 : C'est bien écrit. La naïveté des jeunes filles et les mœurs du XIXème sont bien décrites.
    
  • Juré2 : C'est bien écrit, j'ai vu une faute d'orthographe, ce qui en soit n'est pas trop grave. le rythme est bon, bien qu'assez banal.
    
  • Juré3 : À part la qualité de l’écriture et peut-être quelques réalités historiques, je n’ai rien trouvé d’extraordinaire.
    
  • Juré4 : La chronique d'une vie, parfaitement décrite. C'est la force de ce texte. Une vie. Une vie avec tout un décor, toute une époque. Le tout parfaitement raconté.
    
  • Juré6 : Un peu guindé, mais je pense que l'auteur l'a voulu par rapport à l'époque. Autrement c'est très bien écrit, très documenté.
    
  • Juré7 : Description parfaite des personnages. Elle est jeune, ingénue, elle aime pour la première fois. Lui est un profiteur qui construit des tours et détruit des vies.
    
  • Juré8 : Le récit est bien écrit, les personnages bien construits et crédibles, mais il manque un peu de "peps" qui emporterait le lecteur avec lui.
  
  
  
• Critère 4 : D'une manière générale, que pensez vous de ce texte, qu'avez vous ressenti, quelle est votre impression ?
  
  
  • Juré1 : Une histoire commune face à un monument unique. L'écriture élégante sied bien à l'époque. Les désirs, plaisirs et émotions de la jeune femme sont bien décrites, celui de l'homme moins. Mais certainement parce qu'il n'a pas d'amour, juste le plaisir distant de jouer avec le corps de cette fille. Cette histoire m'a touchée.
    
  • Juré2 : Un gentil texte qui n'engendre pas trop de surprise. bien développé.
    
  • Juré3 : À part la qualité de l’écriture et de la composition ce texte me laisse complètement neutre.
    
  • Juré4 : Une vie comme dit plus haut. Un petit côté saga à la Balzac, où à la Stendhal. L'époque est parfaitement décrite, le décor est parfait (préparation de l'expo universelle, construction de la tout Eiffel …). Les petits détails très réalistes décrivant cette époque n'alourdissent en rien le récit. Au contraire, ça le bonifie, ça le rend plus vrai. Je note l'origine du terme "midinette" d'ailleurs ! Je salue le gros travail de documentation et de recherche qu'a du faire l'auteur pour l'écriture de ce récit. Du bel ouvrage.
    
  • Juré6 : J'ai beaucoup aimé, même si, amateur des histoires qui se terminent bien, j'eus préféré une fin moins douce-amère.
    
  • Juré7 : Nostalgie à l'évocation de ce monde qui va bientôt exploser, de la sympathie pour cette jeune femme innocente et du mépris pour ce profiteur qui fera certainement fortune en vendant des canons. Puis il y a ce thème qui est plus ou moins respecté.
    
  • Juré8 : Plaisant à lire, mais un peu fade...
  
  

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Seul le battement à l'unisson du sexe et du coeur peut créer l'extase.
Anaïs Nin

[Catherine]

S'il n'y avait le cadre et les références historiques, ce texte, par ailleurs bien écrit et agréable à lire, serait d'une triste banalité.

Quand on sait le cauchemar qu'il y avait à être fille-mére à cette époque, on aurait pu avoir un texte bien pathos écrit dans le seul but de faire pleurer une lampe à souder, surtout avec un bon fils de famille friqué qui laisse forcément tomber la jeune fille.

A l'inverse on a un texte tendre, qui finit presque bien... Chapeau.
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Nan, je râle pas, j'm'explique !!!

Si ton labeur est dur et si tes résultats sont minces, rappelle-toi qu'un jour le grand chêne a été un gland comme toi..