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[Gufti Shank]

Texte classé premier par les jurés du concours (et premier du classement de deux d'entre eux !!!).


Quelques extraits des commentaires :


Enquête : Ça gratte, ça fouille la vase pour faire remonter des choses pas toujours belles, mais c’est l’amour qui finit par s’imposer. Magistral.

Suspense : J’avais envie de connaître le fin mot de l’histoire, mais sans la part d’angoisse qui créé un vrai suspense. Le rôle primordial de Florence fait pas trop de mystères.

Paysage urbain : L’auteur ne me semble pas insister particulièrement dessus.

Univers sombre : Milieu du banditisme du siècle passé.

Criminalité : Ça dessoude à tout-va, même la pureté est pervertie par l’amour, cette salope.

Sexe : Ce n’est pas le point fort de ce récit qui aurait presque pu se passer de ses scènes de sexe. Elles sont pourtant bien écrites et pas que « mécaniques ».

Violence : Comme dans les films en noir et blanc, la violence évoquée ici ne vient pas heurter le lecteur.

Humour : Je ne me suis pas fendu la gueule à la lecture du « Rififi… » mais l’ambiance incite à la bonne humeur : les personnages évoquent des figures cinématographiques disparues. Le ton est fendart.

Qualité générale du polar :
L’ambiance est très réussie, l’intrigue solide. La construction du récit permet d’avancer péniblement jusqu’au dénouement, en croisant une foule de personnages dont certains se dessinent plus précisément.

Qualité érotique du texte :
Ce n’est pas que les scènes des cul soient ratées, mais elles me semblent anecdotiques pour l’histoire. Même si le dépucelage a une réelle valeur ajoutée, c’est davantage l’histoire d’amour qui prend le pas sur l’érotisme.

Qualité du style :
Cette plongée dans l’argot parisien du siècle passé est très réussie ! Ce style, pour peu qu’on soit sensible, fait partie intégrale du plaisir éprouvé à la lecture.

Appréciation personnelle :
Voilà un polar dense, avec une intrigue solide et une foule de personnages qui embrouillent le lecteur autant que l’enquêteur. Mais dans ce fouillis, quelques figures se détachent et se dessinent avec un trait plus fin. Un inspecteur las, un truand qui se retrouve démuni face à l’amour, une figure de pureté qui va naître pour aussitôt exploser en vol… C’est un tour de force au regard des limites de taille imposées par le concours !
Les limites entre le bien et le mal se chevauchent et contribue à donner de la densité : l’obscurité du banditisme est éclairé par l’amour, la clarté de la justice assombrie par la lassitude et la connerie.
Et puis c’est beau, parce qu’au milieu de cette ambiance lourde – même si le côté nostalgique et folklorique met de la distance avec cet aspect sombre – c’est l’amour qui surnage et qui chamboule tout. J’aime beaucoup cette idée.
Le style est une vraie réussite : les dialogues sonnent justes et ce n’est pas si simple pour ce type d’exercice. Pour peu qu’on apprécie le genre, la lecture est un vrai plaisir. Les figures du passé qu’évoque l’auteur (et d’autres !)
Un petit bémol pour le titre que je trouve vraiment naze, même s’il a le mérite d’affiche la couleur.
Un second bémol pour l’aspect érotique : les scènes de sexe me semblent anecdotiques, dispensable à l’histoire. Elles contribuent bien sûr à mieux cerner certains personnages mais cela aurait pu être fait d’une autre manière. Surtout dans un cadre qui est clairement un exercice de style, elles détonent et paraissent anachroniques.



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Tous les critères sont remplis. Très bon récit. L'auteur a lu Simenon.


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Oui, vraiment un très bon texte, tout est bien du début à la fin. Mais (ou pourtant) je ne suis pas trop sensible à ce style un peu vieillot qui fait artificiel. Ici, ça sert bien l'histoire.


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Un très bon ensemble, tout à fait dans le style, qui respecte bien les codes. Le scénario n'est pas captivant, mais tout est bien dosé, et ça fonctionne. Les persos sont bien clichés, l'ambiance est là, il reste qu'on a un peu de mal à démêler toute l'histoire à certains moments.


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J'ai hésité à classer ce récit en premier, car des comme ça, on pourrait dire qu'on n'en fait plus. L'ambiance « rétro » explique la chose et je situerais même l'action antérieurement aux sixties, comme indiqué. Globalement, en tout cas, c'est délicieux : les personnages et leurs blases, l'ambiance, les flics, les voyous, les putes et les maquereaux, les bars... Les dialogues sont excellents, l'écriture de qualité et, franchement, à lire, c'est un régal. À la limite, je me contenterais de n'y pas comprendre toute l'intrigue (je n'ai pas compris toute l'intrigue) et, quelque part, peut-être est-ce voulu. L'auteur s'est fait plaisir et ça donne un peu l'impression d'être devant un roman dont on n'a pas lu tous les chapitres. J'ai pensé à ces récits policiers d'autrefois qui paraissaient par épisodes dans les journaux et magasines et qu'on pouvait apprécier même en prenant le train en marche ou en loupant l'un ou l'autre numéro. Très chouette lecture, en tout cas !

[Loaou]

Comme je l'écrivais dans le fiche technique, ce texte mérite largement sa première place au concours. AMHA, il se démarque nettement de tous les autres, je suis admirative.

J'aime aussi beaucoup cette fin : illégale mais juste. Elle me rappelle certaines des enquêtes du Commissaire Brunetti, à Venise (Donna Leon) :


Je dois présenter mes excuses à Charlie67. Au bout de quelques chapitres, un peu larguée (mais c'était certainement le but !), j'ai détruit son bel arrangement... J'ai lu en premier l'histoire de Florence avant de reprendre avec l'histoire d'André. Mais même avec cette nouvelle disposition, le dénouement qui se devine reste intact. Du coup je me suis demandée si la présentation alternée est vraiment optimale.

Un détail : depuis que je me force à écrire au présent, je trouve que l'écriture au passé est un peu plate, pas assez vivante, trop "littéraire" ! J'espère que cette déformation n'est due qu'à moi !

En tout cas bravo, bravo, bravo !

[Charlie67]

[Hidden Side]

Petite critique (après tous ces compliments), sur un détail qui me turlupine pour le côté moyennement crédible. C'est dans la révélation de Fred, mourrant, à son amante :

Fred prenait son bras et l’attirait vers lui, donnait trois noms et trois adresses avec l’ordre de les rapporter au commissaire divisionnaire André Simon au 36 quai des Orfèvres.

Pourquoi donner les adresses ? Le commissaire les a certainement, le gars sait qu'il va y passer dans quelques secondes, c'est un détail peu crédible... C'est sûr, ça aide Florence a accomplir sa vengeance...

Sinon, rédaction très pro et impressionnante pour pratiquement tout le reste.

[Charlie67]

[Hidden Side]

Oui. Effectivement, pas moyen de faire autrement pour rentrer dans les clous.
Dans mon commentaire, j'avais déjà noté la performance d'arriver à faire tenir une telle histoire et surtout son ambiance dans moins de 50k.

[Charlie67]

Voilà la copie d'un mail que j'ai reçu et qui m'a laissée perplexe. On a beau faire, mais il y a toujours une incohérence dans un texte, et cette personne l'a trouvée.

Le lien est très intéressant si on veut placer des noms de personnages dans le temps. Il peut être enrichissant pour tous les auteurs.

Ceci dit, je suis assez satisfaite que des personnes se creusent ainsi la cervelle après la lecture d'un de mes texte






Bonjour,

Félicitations ! Moi qui n'aime pas ce genre, vous m'avez conquise.

Puis-je vous transmettre mon seul regret?

Pour ce que j'ai compris, Florence serait née en 1940. Quelle était la fréquence d'emploi de ce prénom en France en 1940 ?

75, ce qui en fait le 315e prénom donné cette année là.

Marie 22477, Monique 12513, Nicole 8439 et la liste est longue.

J'ai récupéré (légalement) le fichier de l'INSEE sur https://www.data.gouv.fr/fr/datasets/fichier-des-prenoms-edition-2016/

J'ai travaillé ces données un peu trop brutes et dispose d'un fichier par année et par nombre (décroissant) et d'un autre par prénom et par année. Si ils vous intéressent, je peux vous les mettre en dépôt en ligne la semaine prochaine (80 Mo en .xls ou 11 en .ods)

Actuellement dans nos campagnes les connexions sont cahotiques à cause des orages. Vous serez donc mieux placée que moi pour les proposer au site qui pourra en faire un bon usage et permettre des textes plus plausibles. J'ai vu plusieurs récits où les prénoms clochaient. J'avoue qu'utiliser ces fichiers rend encore plus sensible à l'adéquation des prénoms.

Dans ma petite cervelle, une Florence a aujourd'hui entre 45 et 60 ans et pas 78. J'avais cette notion bien avant de travailler le sujet avec cette grosse statistique.

Bien à vous,
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Seul le battement à l'unisson du sexe et du coeur peut créer l'extase.
Anaïs Nin

[Mirthrandir]

Ah, ben si on veut sodomiser les diptères, on peut trouver à redire à peu près dans tout ce qui s'écrit...
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N'oublions pas que l'arche de Noé avait été construite par des amateurs et le Titanic... par des professionnels.

[Gufti Shank]

Mettez vous à l'abri de tout ça en appelant vos héros "Gufti" ; personne ne viendra vous dire que c'est d'un autre siècle...

Et pour les filles, nous proposons "Guftette" ou encore "Guftina".

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Les éditions "Shank" : un gage de sérieux.