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Antilogies et autres jeux (ré)créatifs – les textes – 1 Aller à la page Précédente  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivante
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OlivierK




Inscrit le: 12 Aoû 2005
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MessagePosté le: 22 Mar 2013, 16:13    Sujet du message: Une soirée puritaine Répondre en citant

- Pas un vêtement ne cherra sur le sol, déclame Julien, pas un baiser ne sera donné, pas une caresse ne sera échangée, les frôlements même seront absolument prohibés. Honneur à la vertu demain soir ! Tu peux donc venir avec Cécile. Vous en êtes encore à l’amour fidèle, n’est-ce pas, tous les deux ? Ensemble depuis trois mois seulement, si je ne m’abuse ? Amoureux transis ? Viens donc, abruti, je te le jure, ce ne sera pas une soirée libertine, ce sera une soirée PURITAINE. Alors n’aie donc pas peur de nous la montrer, ta nouvelle conquête !

***

Cécile ne demande pas mieux. Rencontrer mes amis l’intéresse. Amis et amies. Pourquoi serait-elle jalouse de mon passé ? Ce serait débile, dit-elle. De son passé à elle, elle ne parle jamais mais elle a vécu avant de me rencontrer, c’est bien normal. Je suis de plus en amoureux de cette fille. Est-il excessif de la vouloir pour moi seul ?

Elle s’habille sexy. Soutif qui fait pigeonner ses jolis seins tout ronds, tanga qui met en valeur son petit cul qui attire trop souvent les regards des vilains messieurs. Une jupe très étroite et bien courte. Elle veut me faire honneur, que je sois fier de l’avoir conquise.

Nous allons chez Jules, une arrière-salle nous y réservée. Il suffit de la demander, et de commander quelques bouteilles. Ça fait bien deux ou trois ans que je connais cet endroit. Depuis ma première année en licence, en fait. Licence aux jeux des corps ! avait crié Julien en enlevant le chandail de Martine. Le soutien-gorge avait suivi. Elle avait fini la nuit avec moi. Chantal avait préféré… qui donc ? J’ai oublié.

***

- Enfin, voici que Cécile nous est présentée ! Salut à toi, Cécile. Notre ami a toujours bon goût, tu es aussi jolie que celles qui t’ont précédée !

Toujours aussi con, Julien ! Mais Cécile le prend bien, elle rit.

- Quelle surprise, mes amis, quand j’ai dit que la soirée serait puritaine ! Quelle déception, aussi, n’est-ce pas ? Mais il fallait cela pour que notre ami acceptât (saluez le subjonctif !) pour que notre ami acceptât, dis-je, de nous laisser rencontrer la divine Cécile. Elle ne subira donc aucun outrage, nous ne la verrons pas en sous-vêtements, ni sans sous-vêtements. Aucun d’entre nous, garçon ou fille, n’échangera le moindre baiser avec elle. Nous ne la toucherons pas, je l’ai promis. Et vous, les filles, n’escomptez pas être pelotées par notre ami, il est désormais fidèle car il est amoureux. Musique !

Pas de musique, mais des rires un peu bêtes. Julien continue :

- Chacun et chacune de nous va poser une question à Cécile. On tourne dans le sens des aiguilles d’une montre. Permettez-moi de commencer. Cécile, tu es avec un homme dans un ascenseur qui tombe en panne. Noir total. Tu sens des mains qui te caressent. Que fais-tu ?
- Eh bien, si je suis avec…
- Non, tu n’es pas avec notre ami. L’inconnu te prend dans ses bras, il veut t’embrasser.
- Je lui dis de me laisser tranquille.
- Bien. Question suivante. À toi, Martine.
- Il ne t’écoute pas. Il te tripote les nichons, il glisse sa main sous ta jupe.
- Je lui fiche un coup de genou dans les couilles.
- Question suivante, dit Julien. À toi Nicolas.
- Si tu avais appuyé sur le bouton d’alarme…
- Que te dit que je ne l’ai pas fait ?
- Bon. Tu rentres chez toi, tu trouves ton mec avec ta meilleure amie. Que fais-tu ?
- S’ils sont simplement en train de boire un verre en m’attendant…
- Ils sont à poil et ils baisent ! Alors ?
- Tout dépend du mec.
- Ton mec ! Ton mec actuel, notre ami ici présent.
- Eh bien…
- Tu te venges ?
- Pas avec toi, en tout cas !

Rires. Une autre fille pose une question.

- Cécile, ton mec, notre ami, te demande de ne pas mettre de sous-vêtements.
- Il fait trop chaud ?
- Peu importe. Il veut que tu sois nue sous un manteau si c’est en hiver, sous un imper si c’est en été.
- Si ça peut lui faire plaisir !
- Et que tu ouvres ton manteau ou ton imper quand tu croises des messieurs.
- Je le fais uniquement s’ils sont moins forts que mon mec, parce que je n’ai pas envie de me faire violer.
- Bon. Question suivante. Thomas, à toi.
- As-tu déjà fait l’amour avec deux mecs ?
- Je suis obligée de répondre ?
- C’est déjà une réponse. À toi Julie.
- As-tu fait l’amour avec une fille ?
- Je suis obligée de répondre ?
- C’est déjà une réponse. À toi Théo.
- Ton mec veut te partager avec ses copains.
- Non, il ne veut pas.
- Et s’il voulait ?
- Faudrait voir.

Ce devrait être à mon tour de poser une question mais on passe à Chantal.

- Cécile, je drague ton mec ici présent, je l’emmène dans les toilettes, nous y restons pendant un petit quart d’heure. Que fais-tu ?
- Rien. Que veux-tu que je fasse ?
- Et après, quand vous repartez chez vous ? Tu te refuses à lui ?
- Tu veux que je boude ? Pourquoi pas ?
- Je te dis ça parce qu’il m’a fait le coup, quand nous étions ensemble. Il te l’a dit ?
- Je ne lui rien demandé. Mais je le comprends.

Quelques rires.

- Cécile 1, Chantal 0, annonce Théo. Mathieu, ta question ?
- Cécile, es-tu chatouilleuse ?
- Oui, pas mal.
- Est-il arrivé que des garçons, plusieurs garçons à la fois, te chatouillent et en profitent pour te déshabiller peu à peu, tripoter tes si jolis nichons, gratouiller son charmant minou ?
- Attends, là, laisse-moi réfléchir… Tu aurais fait ça, toi, avec moi et d’autres ?
- Tu sais que les jésuites répondent toujours à une question par une autre question. Maintenant que nous avons un pape jésuite… À toi Sophie.
- Cécile, jouis-tu à chaque fois, ou t’arrive-t-il de simuler ?
- Je jouis, merci. Et toi ?

Elle s’en sort bien, Cécile ! Je suis fier d’elle. Mais cette histoire de chatouilles me chiffonne. C’est de nouveau à Julien de poser une question.

- Cécile, si notre prochaine réunion est moins puritaine que celle-ci, viendras-tu ?
- Si je dois y accompagner mon mec, bien sûr.
- Si on fait un strip-poker ?
- Pourquoi pas ?
- Tu te mettrais nue devant nous ?
- Si vous y tenez.
- Il y aura des gages.
- Et alors ?
- Tu suceras ?
- S’il le faut.
- Nous aurons le droit de te brouter le minou ?
- Si ça vous fait plaisir.
- Tu baiseras ?
- Jamais sans capote.
- On aura accès à ton cul ?
- Bof !
- Un mec devant, un derrière, plus un dans ta jolie bouche ?
- Les autres filles seront jalouses !
- Champagne !

Il n’y a plus de questions. Nous regagnons notre chambre.

- Il ne faudra pas rater la prochaine réunion, me dit Cécile.

Elle plaisante ou quoi ?
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Agerespectab




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MessagePosté le: 22 Mar 2013, 20:27    Sujet du message: Puritanisme libertin Répondre en citant

Puritanisme libertin

Maryse et Pascal

Voilà un peu plus de vingt ans que nous nous sommes mariés. J’avais dix-huit ans, j’étais vierge et très amoureuse de mon Pascal, qui n’a qu’un an de plus que moi.
Nous nous étions connus au Lycée, devenus bons copains dès la seconde puis plus tendrement amis ensuite. Nos parents nous avaient élevés tous deux dans le respect et la pratique de la religion catholique, ce qui était bien banal à l’époque.
Nous nous sommes promis l’un à l’autre, dans le secret, puis fiancés officiellement, enfin mariés devant Mr le Maire et Mr le Curé. Le soir même, Pascal me faisait femme.
Je lui ai fabriqué deux enfants, deux garçons qui sont loin aujourd’hui. Je suis donc restée seule fille au foyer, mes trois hommes m’ont bien choyée, mais combien je regrette de n’avoir pu câliner une petite poupée vivante à moi, bien à moi.
Je suis maintenant seule avec mon Pascal. Je ne me plains pas, même si la maison est un peu vide. Nous ne sommes pas encore retraités, il s’en faut. Les soirées meublées par la télé me laissent un peu frustrées. Lorsque nous nous couchons, il arrive que je manifeste mon envie d’un câlin, une à deux fois par mois. Pas plus souvent sinon j’aurais honte de moi, je me ferais l’impression d’être une catin. Jamais l’initiative ne vient de Pascal ; j’en ai pris mon parti, considérant que ma poitrine un peu affaissée et mon cul enrobé ne présentent plus guère d’attraits.
Un soir, Pascal se lance dans un discours bizarre, un peu moralisateur, un peu machiste, pas très clair en tout cas, dans lequel je peine à le comprendre. Il a toujours été très proche de la vie paroissiale, assidu à la messe du dimanche, toujours déçu que je ne l’y accompagne pas quelquefois, retranchée derrière mes obligations de ménagère.
Ce soir-là il me fait l’amour, comme à l’habitude : sans aucune caresse préliminaire, et quant à moi j’ai appris depuis longtemps à me garnir d’un peu d’huile d’amande douce si je veux éviter d’être défoncée à sec. Mais au lieu de tomber aussitôt dans un sommeil profond, le voilà qui reprend son délire dans lequel la gent féminine apparait comme très suspecte de trimballer des valeurs dégradantes de l’humanité. Je me tais, le laisse poursuivre, non sans me promettre de relancer le lendemain.

Vendredi soir, semaine terminée, je le reçois avec l’apéro garni et j’enchaîne aussitôt sur son cours de philo de la veille :

¬¬ Dis-moi, tu pourrais m’expliquer ce que tu voulais dire, hier au soir, j’avoue n’avoir rien compris à ton discours…
- Ben c’est pourtant simple ; ça fait combien de temps que t’as pas été te confesser ?
- Attend, quel rapport ?
- Ben est-ce que tu estimes que tu es parfaite, que tu ne commets jamais le moindre péché ?
- Non, bien sûr que non, pas plus que toi.
- Stop, ne parles pas de ce que tu ignores. Moi je me confesse régulièrement, au moins une fois par mois.
- Moi j’ai un rapport direct avec mon Créateur. Et chaque fois que je lui raconte mes bêtises, il me dit que c’était pas la peine de le déranger.
- Hou, làlà, bon, brisons là c’est plus la peine de discuter.
- Mais si, parlons ! Que veux-tu que je fasse ? Aller à confesse avec toi ? C’est au-dessus de mes forces.
- J’ai une autre idée. Nous sommes mariés devant Dieu. Si c’est à moi que tu avoues tes faiblesses, ça revient au même, je t’absous et te donne une petite pénitence et voilà l’affaire.
- Ca peux marcher si, de ton coté, tu fais aussi un effort.

Je vais vous passer le détail de la négociation qui vous semblerait interminable. Il en ressort essentiellement que j’aurai la faveur d’être honorée plus souvent par mon seigneur et maitre. Nous regroupons en une seule séance la confession et les galipettes. Nous ne sommes pas entrés dans les détails, j’ai estimée suffisante cette avancée, me réservant d’obtenir pour plus tard des caresses et des coquineries de toutes sortes.
Le lendemain samedi, le repas du soir est particulièrement soigné. Puis, rendus dans notre chambre :

- J’aimerais me confesser, mon chéri.
- Très bien, installons-nous là, dit-il en prenant place sur une chauffeuse, viens sur mes genoux, tu pourras me dire ta confession à l’oreille.
- J’ai surtout eu des mauvaises pensées ; par exemple, dans le catalogue La Redoute, j’ai vu de la lingerie si mignonne…Je te montrerai, tu verras. Hier au supermarché j’ai eu une envie folle, en attendant mon tour, de me servir de ces barres chocolatées mais j’ai résisté, mais c’était dur, tu sais…
- Bien, quoi d’autre ?
- L’autre jour, chez la coiffeuse, j’ai vraiment pensé à me faire faire des mèches, mais je ne sais pas si ça t’aurais plu, alors j’ai renoncé. Voilà, je ne vois rien d’autre à te raconter.
- Parfait, ma chérie. Je te donne l’absolution et t’impose, en pénitence, à recevoir la fessée.
- Hola ! Comme tu y vas ! Une fessée pour quelques innocentes pensées qui n’ont débouché sur aucune mauvaise action ?
- Attend ! Je n’ai pas précisé quelle fessée ! Ce ne sera qu’une petite fessée puisque tes fautes sont vénielles.
- Bon. Je te confie mon derrière mais attention à trouver le bon dosage, sinon ce sera ce soir ma dernière confession.

Ainsi fut fait. Je me disposai à plat ventre sur ses cuisses. Il n’eut qu’a retrousser ma nuisette et commença galamment par des caresses très douces et nombreuses. Puis vint la première claque, que je devrais plutôt qualifier de tape. Je m’obligeais a pousser un jappement mais en fait j’avais surtout envie de rire. Il me tapota les fesses une dizaine de fois, puis demanda :

- Ca va ?
- Oui, c’est supportable. Comme j’ai été un peu vilaine, tu peux taper un peu plus fort. Je te dirai quand ce sera devenu trop dur.

Il reprit la fessée avec des claques plus fermes, et je goutais fort la pénitence. J’eus même cette idée que, ce soir, je n’aurais pas besoin d’huile d’amande douce, ma vulve devenue bien accueillante cette fois.
Nous fîmes l’amour comme jamais auparavant.
Je mis en place, dans ma tête, tout un programme de formation sexuelle de mon mari. J’en avais beaucoup appris sur internet. Mes « pénitences » allaient devenir autant de carottes à lui agiter sous le nez pour l’amener progressivement à me sucer le clito, futur couronnement de mon éducation libertine.
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MessagePosté le: 24 Mar 2013, 05:19    Sujet du message: Répondre en citant

À con fesse...


Soudain tiré de son assoupissement par un bruit d’étoffes froissées, le père François se raidit sur sa chaise. À travers la grille, c’est le parfum de la créature qui lui parvient. Une fragrance lourde et sucrée, avec, en arrière plan, le musc troublant de rapports récents. Inutile de regarder sa montre, il sait quelle heure il est. Son heure… Suffisamment tard pour qu’aucun fidèle ne risque de les surprendre. Le prêtre soupire en faisant glisser le portillon derrière le grillage.

- Pardonnez-moi mon père, car j’ai péché…

Il n’est pas dupe de la douceur de cette voix. Ses chuchotements n’expriment aucune timidité, bien au contraire. Cela fait longtemps qu’il aurait du l’adresser à quelqu’un d’autre. Peut-être à un psy… Aussitôt, il se reproche cette pensée. Qui est-il pour juger ? Surtout au vu de ce que ses confessions lui inspirent.

Parfois, il doute vraiment d’être dans son rôle en permettant à cette pécheresse de se confier à lui. Certes, c’est à travers l’homme qu’elle communique ses tourments à Dieu. Mais au fil du temps, la part de masculinité qui demeure en lui s’est trouvée corrompue par la verdeur de ses propos. Son inaptitude croissante à maitriser la sale excitation qu’elle lui communique l’écœure, autant qu’elle le fascine. Et c’est ainsi à chaque nouveau déballage, sa foi défaille un peu plus à écarter l’envie. Viendra le moment où se masturber seul, le soir, en repensant aux descriptions franchement explicites qu’elle lui livre ne lui suffira plus…

Mon Dieu ! Que la chair est faible !

À son habitude, elle récite sa prière d’une voix hachée, haletante, comme si elle brûlait à la fois d’un feu insatiable et d’une soif infernale de rédemption. Une corvée à expédier, avant d’accéder à la véritable raison de sa présence en ces lieux : lui livrer les détails les plus crus de ses obsessions, la fournaise de ses désirs débridés.

Aujourd’hui ils l’ont fait chez elle, pendant que son mari était au travail. Pour l’occasion, ils ont invité un autre homme à se joindre à leurs ébats. Elle ne le connaissait pas, c’est son amant qui s’est chargé de le « recruter ». Quand il est arrivé, elle était attachée au lit conjugal, entièrement nue, les yeux bandés. Une pine toute neuve s’est glissée dans sa bouche, coulissant au fond de sa gorge jusqu’à l’étouffer. Leur invité ne s’était pas lavé avant de l’investir ; sa bite puait la sueur et l’urine…

Elle aurait dû être révulsée, or c’est le contraire qui s’est produit. Avilie, rabaissée, elle s’est sentie excitée comme jamais. Ils l’ont utilisée toute l’après-midi, qui dans sa bouche, qui dans son cul, avant de lui imposer une série de doubles pénétrations qui l’ont laissée pantelante mais inassouvie. Les mains liées dans le dos, elle ne pouvait même pas se branler alors que ses orifices malmenés étaient défoncés, encore et encore.

Tandis qu’à mi-voix elle profère ses obscénités, le père François sent une bosse déformer sa soutane. Pour la nième fois, il tente de se figurer cette femme. Plutôt jeune ou déjà mure ? Blonde ou brune ? Une silhouette filiforme, ou des hanches pleines et des seins comme des melons ? Il imagine un minois innocent, propre à dissimuler les turpitudes qui dirigent sa vie d’hétaïre. Ce n’est pas tant une curiosité malsaine qu’un moyen d’occuper son esprit, l’empêcher de succomber au feu roulant des images licencieuses qui traversent son pauvre cerveau...

Le fait de ne pas pouvoir la voir alors qu’elle est là, à lui parler agenouillée sur le prie-Dieu, la bouche à quelques centimètres de lui, le con et le rectum crépis du sperme de ses amants, tout cela augmente encore la tension érotique de ce monologue lent et grave. Cette femme est dans un tel état d’excitation qu’il n’aurait aucune peine à la saillir à même le confessionnal, sans qu’elle s’en offusque.

Seigneur, aidez-moi à ne pas céder à la tentation !

Le prêtre ferme les yeux. Il ne peut pas, il ne doit pas envisager de commettre cette horreur ! Comment pouvoir confesser cela un jour ? Non. Son devoir lui impose de recevoir le poids des péchés de cette femme, d’entendre à la lumière de la Parole de Dieu sa contrition de pénitente, et de lui donner l'absolution. Apaisée, confortée par le sacrement du pardon, elle s’en ira rejoindre ses foyers, le cœur et l’âme allégés de ses noirs secrets.

Alors elle pourra, avec une pureté revigorée, se glisser dans la couche de son époux sans crainte que ne la trahisse sa culpabilité...
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Olaf




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MessagePosté le: 24 Mar 2013, 07:03    Sujet du message: Répondre en citant

Un parc en hiver

À l’heure dite, elle sort du parc où nous nous sommes donné rendez-vous et vient à ma rencontre, un sourire aux lèvres. Je réalise immédiatement tout ce qui sépare la pudique verticalité de ce premier contact de la troublante horizontalité que j’ai parfois eu l’audace d’envisager depuis que j’en sais un peu plus d’elle.

Incorrigible rêveur, sans doute poussé à la faute par l’un ou l’autre de ses billets virtuels, j’avoue ne pas m’être interdit quelques torrides fantasmes dont elle était l’héroïne. Sauf qu’à cet instant de vérité, la moindre idée d’ouverture relève de la plus pure fiction.

Ce que je découvre de cette femme nous place dans un tout autre registre. D’abord, elle est belle. Avec ce que cela suppose de rondeurs, de luminosité dans le regard, d’élégance dans la mise, de démarche troublante, de grâce dans chacun de ses gestes. Toutes qualités que ma nature insipide ne saurait enrichir.

Ensuite, elle est fascinante. Malgré la situation imprévisible, elle sait donner une note naturelle à notre rencontre, et met d’emblée beaucoup de simplicité dans ce moment de partage. Il n’est pas donné à tout le monde d’anticiper les silences, de gommer les hésitations, d’éluder les questions avant qu’elles soient formulées. Chez elle, c’est une qualité naturelle, une forme d’autorité féminine qui force l’admiration.

À ses côtés, je n’éprouve aucune gêne d’être aussi insignifiant et gris qu’une portion congrue. Quelle pâle originalité de ma vie trop bien ordonnée pourrait éveiller le moindre intérêt chez elle ? J’en arrive presque à me réjouir de ce que notre différence d’âge rende pitoyable toute velléité de séduction de ma part. Compte tenu de ce que j’aurais à lui offrir, quelle fatuité ce serait de me montrer trop empressé, trop concupiscent.

Dès le début de notre promenade, elle me laisse pourtant parcourir ses charmes du coin des yeux. Avec bienveillance, me semble-t-il même. Sans doute s’exerce-t-elle à guider mon attention là où elle est en confiance. Rassurée par ce qui, à fleur de sa peau, impose une distance respectueuse et ajoute au mystère qui émane d’elle.

Quelle idée ai-je eu de lui proposer le plein-air pour nous retrouver ? J’imaginais faire vibrer une corde sensible à son arc. Sauf qu’en hiver, sans ses luxuriants atours, un parc, c’est froid, engonçant, à l’inverse de ce qu’il faudrait pour faire naître une relation chaleureuse. Sous des cieux si peu cléments, impossible d’envisager le moindre rapprochement des corps.

En entendant Célia se raconter un peu, je n’ai pourtant aucune difficulté à imaginer un parterre de fleurs coloré, une végétation exubérante qui mettrait nos sens aux abois. En d’autres temps. Car cette jeune femme, qui se dit plutôt terre-à-terre, que peut-elle voir d’autre aujourd’hui sous nos pieds qu’un sol gelé ? Quel trouble pourrais-je susciter en elle dans le froid mordant d’un après-midi de février ?

Comblé par cette parenthèse d’une heure qu’elle m’accorde, je me laisse guider de sourire en sourire, et suis le chemin qu’elle m’indique par ces discrètes balises. Nous déambulons dans les allées terreuses en partageant quelques bribes d’existence, avant d’échouer dans un charmant endroit où nous pouvons boire quelque chose de chaud.

Là, elle accepte de se livrer plus encore, de me laisser effleurer quelques unes de ses failles. La vie ne l’a pas ménagée. Sa manière d’en accepter les cicatrices la rend émouvante. Nous ne voyons pas le temps s’écouler. C’est elle qui me rappelle que l’heure du rendez-vous professionnel dont je lui avais parlé est déjà passée. Insidieusement, la présence de cette femme s’est mise à compter pour moi. Il est temps de détourner mon regard d’elle, et mes pensées surtout.

Nous sortons du restaurant, et reprenons notre marche en direction de la prochaine station de métro, sans savoir ni l’un ni l’autre où elle se trouve. Qu’importe, elle accepte de m’accompagner encore, son trajet sera le mien.

Côte à côte, nous poursuivons notre conversation, jusqu’à ce que le hasard nous fasse passer devant l’entrée d’un hôtel. Trop occupé à profiter de ces derniers instants en si agréable compagnie, je ne l’aurais pas remarqué si elle ne s’était pas arrêtée.

Intrigué, je reviens sur mes pas. Elle me fait réaliser le potentiel de cette coïncidence en précisant qu’elle ne croit pas au hasard. Elle ajoute même qu’elle ne sait pas résister à une folle envie. Joignant le geste à la parole, Célia me tend la main et m’entraîne à l’intérieur. Un réceptionniste bougon nous remet les clés de la chambre 26, avec vue sur le parc.

La douce chaleur de l’alcôve réchauffe mes sens. J’ose demander la nature exacte de la folle envie. Une envie de lecture, évidemment. Envie de profiter de l’occasion unique d’entendre un auteur lire un de ses textes rien que pour elle. Un auteur de ma qualité, ajoute-t-elle mutine.

Elle sort de son sac le livre de nouvelles érotiques que je lui ai dédicacé dans le restaurant, le lance sur le lit et, avec ce naturel désarmant qui la caractérise, commence à se déshabiller. Elle me laisse juste le temps d’apercevoir ses ravissants dessous, avant de se glisser sous la couette. D’un regard elle m’invite à m’allonger à ses côtés, sur le lit, et à commencer la lecture au chapitre qui me plaira.

Je choisis l’histoire d’une jeune femme, et d’un homme qui la rencontre d’une étrange manière. Enfin, surtout l’histoire d’un jardin dédié à la sensualité et au désir. Une évocation de sentiers à parcourir, de plates-bandes à contempler, de monticules à gravir, de corolles butinées.

Lorsqu’arrive l’instant où la jeune femme fait confiance à l’homme, lui laisse découvrir la variété de ses parfums, l’intensité de ses élans, le chant envoûtant de ses soupirs et de ses gémissements, je vois les mains de ma partenaire d’un instant descendre le long de son corps. Je me retiens de l’observer pendant que je poursuis ma narration, et lui raconte comment les amants de ma nouvelle, étroitement enlacés, partagent le plus doux, le plus désirable, le plus excitant, le plus irrépressible. Qu’il me soit pardonné d’avoir abondamment improvisé pour faire durer ce moment de grâce.

Le très discret gémissement qui s’échappe de la bouche de Célia au dernier paragraphe me laisse supposer qu’elle s’est intimement associée au plaisir des protagonistes. Cette volupté « qui les a submergés à la manière d’une soudaine averse dans la chaleur de l’été », comme le précisait mon ultime phrase, si banale en regard de ce qui vient de se jouer sous les couvertures.

La mienne de volupté aura été de sentir Célia troublée par le glissement de mes mots sur sa peau. C’est si rare pour un auteur de partager, fut-ce à distance raisonnable, les plus intimes effets de sa prose.

Lorsque tout est dit, la jeune femme pose sa joue dans la paume de ma main, me laissant le temps de caresser son visage. Puis elle se lève et se rhabille. Avant de disparaître, sans se retourner, elle griffonne quelques mots sur un morceau de papier qu’elle dépose sur la table de nuit.

Clin d’œil de connivence ? Aveu reconnaissant ? Adieu solennel ? Je me précipite sur le message pour le découvrir.

Le secret endroit de mon ventre que vous avez enflammé et moi-même vous remercions de votre délicate manière de nous être agréable. Vous nous avez donné envie de nous dévoiler un peu plus. Si l’aventure vous tente, je vous ouvrirai des portes connues de moi seule.
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SophieF.




Inscrit le: 23 Juin 2006
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MessagePosté le: 25 Mar 2013, 04:04    Sujet du message: Bénédicte Répondre en citant

- Oui, Baron, la décision de Bénédicte est irrévocable, elle prend le voile dimanche.
- Ah ! Diable, diable ! Mais pourquoi donc ?
- Elle veut s’abîmer en prières pour racheter nos fautes. La vie que nous menons, son père et moi, lui fait horreur.
- Mon dieu, vous n’avez pourtant pas grand-chose à vous reprocher.
- C’est une exaltée ! Le moindre bal, le moindre sourire, la moindre privauté pourtant bien bénigne, et la voilà partie sur ses grands chevaux, à nous blâmer, à nous traiter de pervers lubriques, que sais-je encore !
- Chercherait-elle à retrouver au couvent une trop douce amie de pension ?
- Vous pensez bien que nous y avons songé. C’est non.
- Aurait-elle été déçue par quelque galant infidèle ?
- Elle était promise au jeune vicomte Gontran, le fils de nos excellents amis. Tout semblait se passer à merveille et soudain… le couvent !
- Elle sera vite abbesse, votre famille…
- Non point ! Elle entend être cloitrée, morte au monde. Ma fille est une écervelée ! Ah ! Que je suis malheureuse !
- Désirez-vous que je tente de la raisonner ?
- Elle ne voudra jamais converser en tête à tête avec vous. Votre réputation de libertin…
- Exposez-lui qu’une vertu si craintive ne saurait-être bien solide, si elle empêche une jeune fille de bavarder dans un salon avec un homme du monde qui sait se tenir, même si bien des femmes le trouvent à leur goût.
- Vous serez toujours un jeune fat, baron !
- Vous-même, il m’en souvient, n’avez pas toujours été dédaigneuse…
- Plus un mot ! Je vais tenter de la convaincre. J’ajouterai que je serai dans la pièce voisine, et qu’elle n’aura qu’à m’appeler si vous devenez trop entreprenant.

***

- Que me voulez-vous, baron ?
- Vous faire mes adieux, jeune Bénédicte, puisque vous rentrez au couvent.
- Eh bien, adieu, baron !
- Oh ! Ne fuyez donc pas si vite ! Ne pouvez-vous pas me faire l’aumône de quelques minutes de votre présence, vous qui serez morte au monde dans quelques jours ?
- Soit. Qu’avez-vous à me dire ?
- Je connais les raisons de votre décision.
- Ah oui ?
- Et je ne les trouve pas convaincantes.
- Peu m’importe.
- Renoncer aux plaisirs de la chair n’est que bien peu de chose quand on ne les a pas connus. Votre sacrifice serait autrement grand si vous saviez ce que vous offrez à Dieu.
- Mais qui vous dit que je ne le sais pas ?
- Le jeune vicomte Gontran prétend en ville que vous êtes bossue !
- Le fourbe !
- Que votre sein droit est plus petit que le gauche. Que son téton reste désespérément plat.
- Mensonge !
- Il ne les a donc pas sucés, vos tétons ?
- Jamais ! Jamais ! Enfin… pas vraiment.
- N’a-t-il pas soulevé votre cotillon, glissé un doigt fureteur dans votre intimité, n’y aurait-il pas mis la langue ?
- Mais non ! Il a tenté de le faire, certes, mais je l’en ai empêché.
- C’est bien ce que je pensais. Votre sacrifice est de piètre valeur, vous renoncez à des plaisirs que vous ignorez.
- Si je les connaissais, j’y renoncerais quand même.
- Permettez-moi d’en douter… Il est vrai que lorsque l’on craint de ne les goûter jamais, parce que l’on a un sein plus gros que l’autre…
- Mais regardez-les donc, mes seins et dites-moi si le droit est plus gros que le gauche, ou l’inverse, je ne sais plus !
- Ils sont fort beaux, au contraire. Mais insensibles, parait-il. Y porter la bouche n’en fait pas ériger les pointes.
- Voyez-vous-même !
- En effet. Gontran en aura donc menti. Roulant sous ma langue, vos tétons sont gros et durs à souhait.
- Il suffit, maintenant.
- Point encore. Souffrez que je persiste, votre sacrifice n’en sera que plus grand.
- Il suffit, vous dis-je.
- J’obéis. Je n’ose vous répéter ce que Gontran prétend en outre.
- Dites.
- Vous auriez sous votre robe quelque chose de repoussant… Est-ce devant, est-ce derrière, Gontran ne le précise pas.
- Eh bien, voyez mes fesses, baron ! Sont-elles difformes ?
- Non pas. Ravissantes, en vérité, sous cette culotte de fine dentelle. Grace à la culotte, sans doute.
- Mais cessez donc de m’humilier ! Je la baisse, ma culotte, là ! Êtes-vous enfin content ? Ai-je un derrière de singe ?
- Non pas, non pas. Il est fort beau, au contraire. Mais alors ce sera devant…
- Ce n’est pas plus repoussant devant que derrière ! Voulez-vous vérifier ?
- Je n’osais vous le demander.
- Eh bien, je me tourne ! Là, êtes-vous satisfait ?
- Point encore. Il me faut voir de plus près. C’est peut-être après avoir écarté cette toison brune…
- Mais écartez donc !
- En effet. Rien à redire. Un bijou tout rose ! Son odeur, peut-être…
- Vérifiez !
- Suave ! Ce sera donc son goût, quand on y met la langue…
- Mais allez-y !
- Hum… Non, rien à lui reprocher… Sauf peut-être ce petit bouton d’amour que l’on ne pourrait aucunement débusquer…
- Débusquez, débusquez, vous verrez-bien.
- Je me rends. Vous êtes parfaite. Et moi dans un état… Voulez-vous voir ? Avant d’être cloitrée, ne faut-il pas que vous sachiez ce à quoi vous renoncez ?
- Faites voir ! En effet, c’est gros et long. Cela ne rentrera jamais, et cela doit faire mal, Il est aisé de s’en dispenser.
- Cela ne fait aucunement mal, Bénédicte. Et cela rentre à merveille si l’on est doux et patient, aidé en cela par la liqueur secrétée par vous-même, qui humecte les parois du réceptacle. Allongez-vous sur ce canapé, je vous prie.
- C’est uniquement pour mieux m’y refuser ensuite !
- Mais je n’en doute aucunement !
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MessagePosté le: 16 Avr 2013, 09:02    Sujet du message: Répondre en citant

Seins tétus....
****

Nina n’avait plus l’habitude de monter autant d’étages à pieds. Son dernier client habitait un immeuble historique du Old-Paris, dans un quartier naguère baptisé « 18ème arrondissement ». Les alignements étroits de marches n’en finissaient pas, filant dans une cage d’escalier trop étroite pour y loger ne serait-ce qu’un propulseur individuel. Heureusement, elle atteignit le cinquième palier avant que le confinement ne déclenchât un stress trop vif.

Trois portes en bois véritable s’alignaient le long d’un petit couloir richement décoré de tentures Systériennes. Nina se présenta à la plus éloignée, l’informant de l’objet de sa visite, avant de se rendre compte que le battant n’était pas équipé pour lui répondre. Avec agacement, elle toqua à la porte qui ne tarda pas à s’ouvrir. Dans l’entrebâillement, une synthétique brune et élancée, à la poitrine avenante et aux très beaux yeux verts, la fixait d’un air interrogateur.

- Nina Von Tarpp, socio enquêtrice. J’ai rendez-vous avec Erik Müller.
- Il vous attend. Veuillez me suivre, s’il vous plait.

La brune se détourna pour la mener au salon, dévoilant à Nina son fessier dénudé par une découpe ovale dans la jupe de simili cuir. Les murs de l’entrée étaient couverts de cadres holographiques, représentant des scènes sexuelles où la poupée qui la devançait tenait une place prépondérante, parfois dans des positions scabreuses.

Assis dans un canapé, un quinquagénaire grisonnant l’attendait un verre à la main : le maître des lieux. Il figurait également sur les photos de l’entrée, où toutefois il paraissait nettement moins âgé. Invitée à s’asseoir, Nina refusa poliment un verre de piquant - non qu’elle fut contre l’usage des drogues aphrodisiaques, mais elle n’aimait pas avoir le cerveau obscurci durant le service…

Elle se présenta, rappela le but de sa visite et commença l’entretien. Pendant ce temps, la créature avait nonchalamment posé une fesse sur l’accoudoir de son maître et la fixait de ses iris émeraude à l’intensité troublante.

- Vous possédez ce synthétus depuis longtemps ?
- Sachez que je ne considère pas Virginie comme un simple objet que l’on « possède »… Le jour même où une loi sur le mariage homosynthétique le permettra, elle deviendra ma femme. Et pour vous répondre, cela fait déjà dix-sept ans que j’ai le bonheur de la connaître, toujours aussi éclatante qu’au premier jour.

Nina n’exprima aucune émotion. Les déviances de ce genre devenaient peu à peu la norme.

- Dans quelles conditions avez-vous décidé de l’acquérir ?
- Flore Aline, mon épouse de l’époque, souhaitait remplacer le robot ménager. Il nous a semblé que Virginie serait un cadeau idéal pour nos dix ans de mariage…
- Qui a choisi ce modèle, vous ou votre ex-femme ?
- Nous l’avons voulue dès que nos yeux se sont portés sur elle, au cyber-marché.
- Les attributions initiales de « Virginie » incluaient-elles des services sexuels, et dans ce cas, au bénéfice de votre couple ou bien de vous seul ?

Müller hésita un instant avant de répondre.

- Notre but était de conjuguer l’utile et l’agréable. Depuis un certain temps, Flora et moi partagions quelques fantaisies autour du triolisme. Il n’était pas rare, au moment de faire l’amour, que nous fantasmions sur la présence d’une partenaire à nos côtés.
- Pourquoi un androïde ? Vous pouviez facilement trouver des célibataires ou des couples intéressés, non ?
- Ça nous a semblé la meilleure solution. De façon prosaïque, vous ne risquez pas d’attraper des MST avec un synthétus. Et puis Flora prenait plaisir à ce que les orifices de Virginie soient toujours propres et prêts à servir. Je pense que ça comblait chez elle certaines tendances lesbiennes jamais véritablement assumées…
- Et c’est tout ? relança Nina.
- Non. Ça réglait aussi la question de la tromperie.

Défiant l’enquêtrice du regard, la synthétique passa une main caressante dans les cheveux de son maître.

- Est-ce que vous pouvez développer s’il vous plait ?
- Et bien, mon épouse ne considérait pas ma relation avec Virginie comme une trahison, même lorsque nous le faisions sans elle. Pour Flora, cet acte relevait d’une… sorte d’hygiène sexuelle nécessaire aux hommes, un plaisir véniel qui ne mettait pas en danger notre couple. Je pense aussi que quelque part, ça l’arrangeait.
- Comment ça ?
- Ma femme n’a jamais eu les mêmes besoins ni les mêmes rythmes que moi. Assez fréquemment, elle était plutôt contente de ne pas avoir à me satisfaire elle-même, sans pour autant courir le risque que j’aille voir ailleurs. Elle trouvait ça… pratique.
- Vraiment, elle n’a jamais été jalouse de Virginie ?

Erik Müller gloussa d’un rire sans joie.

- Même après toutes ces années, elle continue de voir ma compagne comme un simple sex toy. Elle lui a toujours dénié toute capacité d’éprouver des émotions ou des sentiments... Si Flora avait envie de brouter une chatte ou de se faire lécher en toute bonne conscience, Virginie était là. Si je souhaitais baiser et pas elle, il lui suffisait de me regarder en train de prendre notre « esclave » ; Flora nous rejoignait parfois, le plus souvent elle baillait d’ennui avant de s’endormir.
- Mais vous, Erik, pensez-vous que cette machine soit capable de vous aimer vraiment, comme le ferait une femme ?

Le quinquagénaire caressa la cuisse souple et pale de la gynoïde, qui frissonna de plaisir. Elle se pencha vers lui pour un baiser langoureux.

- Virginie a été conçue pour me vouer un attachement sans conditions, quelque soit mon âge, ma santé financière et mon état de délabrement physique. Pensez-vous qu’une femme de chair et de sang pourrait me témoigner plus belle preuve d’amour ?
- Oui, par exemple en vous donnant de beaux enfants…
- Et quelle envie aurais-je de pouponner une couvée de braillards qui, une fois adultes, se dépêcheraient de m’oublier avant de m’enfermer dans un hospice ? Virginie et moi, nous nous suffisons bien l’un à l’autre ; je n’ai nul besoin d’encombrer la terre avec ma descendance !
- Malheureusement nous n’en sommes plus là, objecta la socio enquêtrice. Si le déclin de la natalité se poursuit à ce rythme, il n’est pas du tout impossible que l’humanité périclite jusqu’à disparaître un jour…
- Puis-je vous poser une question, à mon tour ? s’enquit Müller.
- Mais… oui, bien sûr.
- Vous-même, avez vous un mari, un amant, ou ne serait-ce que des aventures occasionnelles avec nos semblables ?

Nina se sentit rougir jusqu’aux oreilles. Hector, son partenaire de jeu aux phallus multiples, n’était même pas humanoïde. Depuis des années, elle s’envoyait en l’air avec une chenille montée sur vérins à la perversité décoiffante….

- Inutile de répondre, je pense avoir deviné. Ah ! Quelle belle image donnent donc les agents moralisateurs chargés de nous remettre dans le droit chemin !

Sirotant son verre, Erik Müller congédia madame Von Tarpp d’une ultime tirade :

- Croyez-moi ou pas, l’infidélité mutuelle entre hommes et femmes n’est que justice, tant les synthétiques nous sont supérieurs !
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Jakin




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MessagePosté le: 22 Avr 2013, 09:51    Sujet du message: Répondre en citant

Bonjour, chers collègues ;

Je vous propose ci-dessous un texte de Cheminamants, qui souhaite participer à ce concours ; comme elle s'est désinscrite depuis quelque temps, elle ne peut pas le poster elle-même et m'a demandé de le faire à sa place.

Ce récit a déjà été corrigé une fois (par moi-même), et je précise bien qu'il doit paraître sous son pseudo, et non pas sous le mien.

Je vous remercie pour tout.

Jakin

_______________________________________________________________________

PROMESSE TENUE !



Dans le secret d'une chambre :

— Mais que faites-vous là, ma douce ?
— Je dépose une noix de crème pour adoucir mes mains. Vous savez que je tiens à ce cérémonial tous les soirs avant minuit.
— Faites donc... j'ai hâte... Ohhh ma Mie, tendez-moi votre main, que je remplisse mes narines du parfum de votre crème.
— Comme cela ?

Et la main fut tendue.

— Oh oui...
— Vous ne vous lassez donc jamais Charles-Auguste ?
— Comment le puis-je, ma chère Adélaïde ? Vous sentez si bon ! Et la douceur de votre peau délicate réjouirait mes doigts si...
— Touchez donc, mon cher ; et pour vous y aider, je relève un peu ce drap blanc dont je ne peux me défaire, et je retrousse mes manches pour votre caresse.

Elle se prête avec grand plaisir à ce jeu quelque peu coquin.

— Quelle joie, quel délice ! Dites-moi, pour me réjouir davantage, glissez donc votre main délicate sur vos si charmantes parties cachées.
— Humm...
— Quel bonheur ! Adélaïde, et si vous releviez votre drap un peu plus pour me ravir les yeux.
— Je vous trouve bien hardi ce soir, et votre regard... whooouu...
— Qu'est-ce donc ce « whou » que vous me sortez de votre si belle voix ?
— L'exclamation est jolie, n'est-il pas ? Je m'y suis exercée tantôt ; mais prolongez votre « ooouu » ; l'effet conviendra mieux avec l'expression de vos yeux et nous resterons dans l'ambiance.

Et la délicieuse Adélaïde relève doucement le tissu blanc jusqu'à libérer... ses mollets.

— Comme toujours, vous avez le mot qu'il faut et le geste qui va avec. Mais osez me dévoiler vos genoux : vous serez plus aisée pour pommader vos jambes.
— Et si je vous montre mes cuisses ?
— Je prends comme un cadeau digne de votre générosité... mais... encore un peu plus haut... Quel régal, mais quel régal ! La fraîcheur de vos jambes ! Vos si beaux atours cachés sous le drap méritent mille fois mieux ! Que dis-je, dix fois plus que ce petit mille ! Et je l'écrirais de ma plume, si j'avais un encrier sous la main.

Ces quelques mots suffisent à Adélaïde pour lui remettre en tête l'ouvrage qui la préoccupe depuis bien longtemps.

— À propos d'écriture, soyez bon et relisez-moi les dernières phases de mon époux, je vous prie.
— Voilà : « Moi, Sieur Hubert de Montévranche, je m'engage à vous honorer en gentilhomme, vous Adélaïde de Saintclair, mon épousée qui fait promesse de me rester fidèle jusqu'à la mort. ».
— Que c'est beau !
— Oui, mais pendant que nous discutons, tournez-vous donc un peu plus vers moi, belle Adélaïde, que je puisse profiter de votre décolleté et pommadez, pommadez un peu plus entre vos cuisses.

Elle lui adresse une petite moue faussement offusquée.

— J'ai retroussé ma vêture, soulevé mon drap, et maintenant vous voulez mettre vos yeux dans mon décolleté et libérer ma poitrine... si...
— Voluptueuse ! Magnifique ! Douce et blanche à faire la joie d'un honnête homme tel que moi !
— Mais, Charles-Auguste, vous en parlez comme si vous en étiez privé, alors que nous sommes dans les grivoiseries délicieuses qui dépassent la bienséance depuis bien plus d'années que ce que j'ai pu consacrer à mon époux.
— Je serais le dernier des mécréants de m'en plaindre, alors que vous m'offrez vos belles ardeurs ; et vos mouvements de mains... sur mon...
— Mon cher, très cher et talentueux amant ! Vous me régalez vous aussi de votre pieu vaillant, qui de surcroît retrouve une bienheureuse vigueur dès que mon intimité a fini de recevoir votre abondante semence. N'est-il pas que votre membre m'empale jusqu'à la garde dans une lubricité – oh, que m'arrive-t-il ? J'ai lâché ce mot! Et pour le plaisir, je le redis une fois de plus : « Lubricitééé... Whoouu ! ». Je disais donc que votre virilité me chauffe bien souvent mes intérieurs et n'a rien à envier à la droiture de vos doigts. Mais oui, vos doigts entre mes cuisses ! Je ne peux en dire que du bien...

À cet instant sonne le premier des douze coups de minuit.

— Déjà ? Mais que le temps passe vite ! Pressons-nous, Charles-Auguste.
— Je cours, Madame !
— Mais ne marchez pas sur mon drap, voyons !
— Vous pourriez me confier votre chaîne, non ?
— Hâtez le pas et cessez de faire le sot. Je ne vous laisserai point ma chaînette à porter : j'aime trop me divertir avec. Usez donc de quelques jeux avec la vôtre.

Ils se retrouvent tous deux à l'étage, cachés au mieux et chuchotent au pied du lit du Sieur de Montévranche. Ainsi, ils sont ni vus, ni entendus par l'époux d'Adélaïde qui est devenu un peu sourdingue et qui n'y voit goutte dans la semi-obscurité. Ils l'observent s’installer pour la nuit et devinent son envie de belle vaillance à le voir empoigner son instrument à pleine main.

— Ne trouvez-vous pas, Charles-Auguste, qu'il présente quelque défaillance ce soir ?
— Attendez au moins qu'il commence, avant de le trouver... faiblard !
— C'est vrai qu'il lui faut un peu d'échauffement... L'âge, sans doute. Heureuse femme que je suis, vous m'avez épargné cela ; mais j'espère qu'il retrouvera une belle vigueur le moment venu.

Adélaïde s'approche du lit, la chaîne bien coincée dans sa main en attendant le moment où elle décidera de la faire clinquer. Ses mains sont douces à souhait grâce à la crème. Elle se lance :

— Guiliguili guili...

Le chatouillis sous la plante des pieds d’Hubert le fait à peine sursauter.

— Qui va là ? Wouhou ?

Charles-Auguste glousse à moitié.

— Très chère, il le prononce moins bien que vous, son « houou ».
— Chuuut... j'y retourne.
— Je vous observe.
— Guili, guili, guili !
— Ahh ! Que se passe-t-il ?

Elle est déçue une fois de plus.

— Ce n'est pas aisé de le faire mourir de peur ; voyez, Charles-Auguste : il a repris son… activité.

Hubert de Montévranche s'est vite remis à l’œuvre, et y va de plus belle sur son manche. Sa main fait des prodiges, et des pulsions bienheureuses canalisent enfin le sang jusqu'au bout décalotté de son membre. Satisfait :

— Morbleu, voilà une belle virilité !

Adélaïde réagit :

— Je trouve que mon époux exagère. Voilà pour lui : « Wouuouuooou... »
— Haaa !

Charles-Auguste lui souffle :

— Criez, bon-sang ! Là, vous miaulez juste assez pour le faire débander !
— WOUHOOUU !

Hubert se met à hurler, il en devient rougeaud ! Son cœur s’accélère, il met sa main sur sa poitrine... Sa trique s'est assouplie en fouet de cocher.

Adélaïde murmure :

— Ça y est, le voilà qui s'étouffe ! Son cœur lâche, sa respiration devient caverneuse !
— À peine.
— Mais il est au moins... « toussoteux » ?
— Non, vous dis-je !
— Comme j'en ai marre, Charles-Auguste ! Ça fait trente ans que j'attends qu'il me rejoigne pour reprendre notre vie maritale. Dire que je vous dois cela, mon ami !
— C'est vrai que je suis responsable de l'accident de calèche qui nous fut fatal à tous deux ; et sans cette fièvre qui l'empêcha de se déplacer à mon cabinet pour que je contresigne son testament, vous ne seriez pas dans l'attente de le retrouver depuis trente ans !
— C'est vrai ; mais reconnaissez que j'ai tenu la promesse de fidélité faite à mon époux.
— Pas tout à fait, Adélaïde, puisque vous êtes devenue ma maîtresse après l'accident.
— Que me chantez-vous là, Charles-Auguste ? Loyale et fidèle selon ses désirs, vous dis-je, puisqu'il avait écrit « fidèle jusqu'à la mort ».
— Et alors ?
— Jusqu'à la mort : d'accord ; mais après... Hein ? Il n'y a pas de clause pour les fantômes, sur son testament !
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Jakin




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MessagePosté le: 22 Avr 2013, 15:10    Sujet du message: Répondre en citant

Elle a bien essayé, mais elle n'y arrive pas.
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Mirthrandir
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MessagePosté le: 22 Avr 2013, 15:21    Sujet du message: Répondre en citant


_________________

N'oublions pas que l'arche de Noé avait été construite par des amateurs et le Titanic... par des professionnels.

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SophieF.




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MessagePosté le: 02 Mai 2013, 03:26    Sujet du message: Lucas Répondre en citant

Je suis une fille toute simple, moi, et amoureuse. Alors je me demande où Lucas veut en venir. Il me parle du film « Proposition indécente ». Il me demande ce que je ferais si… Je ris.

- Même pour un million, mon pauvre chéri, je te resterais fidèle, tu peux être bien tranquille.

Mais il revient à la charge :

- Quand même, pour un million… On peut en acheter, des trucs, pour un million !

Alors moi :

- Tu ne veux quand même pas me prostituer ?
- Bien sûr que non, le million, je m’en fous ! Mais si un type te draguait, et qu’il te plaise ?
- Tu me suffis, mon chéri.

Et le voilà qui semble presque déçu ; pas de câlins, hôtel du cul tourné ! Tant pis. Demain matin, peut-être, d’autant plus que ce sera samedi. Mais j’ai du mal à m’endormir, et tout à coup j’y suis : il veut me partager, ce con ! Il y a des mecs comme ça, contents d’être cocus. Oh ! Après tout il n’aurait que ce qu’il mérite, si je le trompais… Ce ne serait pas le tromper, d’ailleurs, puisqu’il le saurait. Mais alors je le quitterais, parce que je suis profondément monogame, moi… Et c’est lui que j’aime. Sur ce je m’endors.

Six heures du matin. Il me réveille à force de se retourner dans le lit. J’avance un pied vers son mollet. Rien. Enfin si, le mollet s’en va. Je respire bien calmement, je ne bouge plus. Il faut qu’il croie que je dors. Je murmure quelques sons indistincts, puis un peu plus distincts :

- Kevin, oh Kevin, non, il ne faut pas !

C’est le premier prénom qui m’est venu à l’esprit. Kevin ça fait jeune, un peu loubard. Je gémis, je demande à Kevin de me laisser tranquille, je lui dis que je veux être fidèle à mon chéri que j’aime tant. Et je soupire, et je geins, et je me caresse les seins, et j’écarte les cuisses, et je finis par dire :

- Oui Kevin, plus fort Kevin, plus profond Kevin !

Lucas me fait l’amour sauvagement. C’est délicieux. Demain j’essaierai Théo, ou Nicolas.
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