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[Le Boulet]

– 1-2-3...1-2-3, c'est parti, enregistrement interview des jurés du nouveau concours Révebébé ‘paroles, paroles’, par Josy Touchet pour l'hebdo La Raie publique.
– Bonjour Madame, bonjour Messieurs… Alors aujourd’hui vous êtes là pour nous parler du premier texte que vous avez reçu ? Brève de comptoir, de Renaud… Commençons par vous Ben...
– Brève de comptoir ? Alors euh… Bon, ouais. Si j’ai bien compris, y’a des gens qui se parlent. Ils discutent de tout, tout ça. J’ai pas tout super bien compris, mais ça se marrait bien dans la salle alors je me suis dit que c’était pas mal.
– Et la technique ?
– Hein ? Ah ouais ! Bah pas mal écrit. J’ai pas vu de fote. Par contre, c’est pénible, il fait commencer toutes ses lignes par un tiret.
– Standard typographique.
– Hein ?
– Non, je disais : c’est normal, ce sont des dialogues !
– Ah ! ah ouais tiens ! Mais c’était bien ! Fais pas c't'e tête ! Pis eux sont chiants, on s’en fout de ce qu’ils en ont pensé. Dis-moi, je finis à 17h le lundi, ça te dirait, un p’tit McDo avec moi ? Vas y, fais pas ta pute !
– Merci, mais non Ben. Et vous Nicoli, qu’en avez-vous pensé ?
– Le texte de Renaud est intéressant : il y a confrontation entre ce qui transparaît du subconscient de l'auteur, et l'inconscient collectif.
– Oui, mais vous, l'avez-vous aimé ou pas ?
– Aimer ou pas est un concept qui découle des expériences vécues pendant la petite enfance et qui est propre à chacun… C’est trop subjectif. J’ai retenu de ce texte qu’il illustre les vertus humaines du dialogue, et je ne parle pas du genre littéraire. Crinoline le fera peut-être… Oui, ce texte nous parle du dialogue interpersonnel, de l’échange, de l’importance d’être vrai, authentique… de la nécessité d’être soi-même, de se dire pour Etre.
– Ca ne rentre pas dans ma case !
– Hmmm, vous fonctionnez comme ça ? Intéressant. Souhaitez-vous qu'on en parle ? Je reçois à mon domicile.
– C’est cela, et je vous parlerai metapipe… Et vous Rain, que pouvez-vous ajouter au sujet de ces Brèves de comptoir ?
– En tant que spiritualiste raisonnable et pratique, j'habite la personnalité littéraire de l'auteur.
– C'est complexe ?
– Non pas tellement, il faut quand même se demander pourquoi Renaud roule en Citroën, c'est élémentaire ma chère Josy, nom d'une pipe !
– Je vois, vous fréquentez également les comptoirs, c'est pour ça que vous appréciez le truc, mais c'est terre à terre ou même verre à verre, et pas trop science fiction ?
– Peu me chaut, ma chère Gaucho
– Vous n'avez pas l'air d'être mieux au point que les autres jurés. Mais comme vous avez interrogé l'auteur par l'intermédiaire de votre pensée stellaire, il peut y avoir délit de rêve érotique.
– Que nenni, Josy, c'est couvert par le double secret professionnel.
– Bon, la feuille de bi-route est tracée. On est encore bien barré avec celui là . Et vous Crinoline alors ? Que pouvez-vous nous dévoiler sur le texte de Renaud ?
– L'orthographe était acceptable, mais la syntaxe laissait parfois à désirer. Il me semble qu'une espace était manquante, car espace est du genre féminin dans ce cas précis, et non masculin comme vous êtes nombreux à le penser (rire.) Le style sied bien à cette histoire même si je regrette que l'auteur n'ait pas su se distinguer, sur un plan purement littéraire, en utilisant les vrais temps du récit que sont le passé simple et l'imparfait du subjonctif. Flaubert, qui naquit le mercredi 12 décembre 1821 à 8 h 04 et expira son dernier souffle le samedi 8 mai 1880 à 21 h 36, n'hésitait pas à en user dans ses dialogues. Et vous savez tous que Flaubert accordait une très grande importance au réalisme, ce mouvement artistique et littéraire dont on attribue à tort la paternité à Champfleury...
– Merci Crinoline, votre teaser est très intéressant.
– Teaserrrrrrrrrr? Comment osez-vous employer un anglicisme sur un site littéraire ? Quel barbarisme ! Pourquoi n'utilisez-vous pas aguiche, qui vient du vieux français : la guiche était une courroie par laquelle on suspendait le bouclier au coude. Par glissement sémantique...
– Ca ira. Merci à vous quatre. J'aurai le plaisir de vous recevoir de nouveau prochainement pour vous entendre sur un autre texte que vous avez reçu. Voilà : Allez, Stop pour l'interview, 3-2-1, 17h01 fin enregistrement, Josy Touchet
– Viens Josy, on se casse...

[crinoline]

- Les p'tis loups regardez : un ovni !
- Meuh non maman c'est un boulet.
- Ah bin, ressers moi un peu de chablis...

[crinoline]

Non, c'est pas dur, le total dialogue certains l'ont même tenté en chanson :

http://www.youtube.com/watch?v=Crzkr46TdME
'Si j'avais pu de vous me faire aimer'

[crinoline]

Edit ce message ne fait plus sens

[Gufti Shank]

Bon...

Si j'ai bien compris, l'un des jurés a supprimé son compte, ses textes, ses messages, ses participations...

C'est ballot...

[Démon]

Punaise !!!
Mais quelle mouche l'a piqué ?!?
Il ne fait pas les choses à moitié, le monsieur... :-/ C'est un brin radical, quand même.
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"La seule vraie tristesse est l'absence de désir." ~ Charles-Ferdinand Ramuz.

[Olifant]

Un mauvais coucheur. Sur un site qui se veut érotique.

[Démon]

C'est un comble !
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"La seule vraie tristesse est l'absence de désir." ~ Charles-Ferdinand Ramuz.

[Catherine]

Crinoline -> que je sois un boulet, c'est pas nouveau, mais pour une fois que je n’ai rien dit...


Bon, cela dit, le concours continue avec trois jurés ? Parce que j'ai deux textes sur le feu, moa, j'aimerais savoir si je les termine ou non...
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Nan, je râle pas, j'm'explique !!!

Si ton labeur est dur et si tes résultats sont minces, rappelle-toi qu'un jour le grand chêne a été un gland comme toi..

[crinoline]