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Olaf
Inscrit le: 26 Aoû 2007 Messages: 559
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Posté le: 13 Juin 2011, 09:08 Sujet du message: Antilogies – les discussions #0 – Le principe |
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Bonjour,
après mûre réflexion, je trouve qu’en tant que site littéraire, RBB ne donne pas de place suffisante aux antilogies et autres oxymores ... (je rigole). Ces « associations en une structure syntaxique plus ou moins lâche de deux termes antithétiques n'appartenant pas à la même catégorie morpho-syntaxique » (Patrick Bacry), recèlent en effet un extraordinaire potentiel créatif (Olaf).
D’où l’idée d’un petit jeu. Sur proposition (par exemple le 1er du mois) d’une antilogie associée à une contrainte simple, celles et ceux que cela amuse rédigent une brève d’environ 1500 signes dans n’importe quelle style (prose, slam, sonnet, anagramme).
Pour éviter de s’influencer parmi, chacun(e) met son texte en ligne le même jour (par exemple le 28 du mois courant) sur ce fil du forum.
Après, si les textes sont sympas, on pourrait les regrouper sous forme d’un élément / chapitre de collection et les publier sur le site.
Exemple :
Antilogie : Insupportable douceur
Contrainte : vécue par quelqu’un(e) que son ou sa partenaire tente de reconquérir
Un intérêt quelconque pour ce genre de jeu ? |
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Olifant
Inscrit le: 08 Nov 2005 Messages: 605
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Posté le: 13 Juin 2011, 14:04 Sujet du message: |
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Oui. |
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iam.knowbodies
Inscrit le: 21 Jan 2009 Messages: 505 Localisation: En pleine brousse… Aïe !
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Posté le: 13 Juin 2011, 15:17 Sujet du message: |
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Oui aussi, mais…
Mais je ne suis pas sûr d’avoir vraiment le temps de participer…  _________________ Jeune homme atteint de nymphomanie chronique (comme disait tonton Georges)  |
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louise gabriel
Inscrit le: 08 Sep 2022 Messages: 16777214
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Posté le: 13 Juin 2011, 18:03 Sujet du message: |
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Savoureuse douleur... des neurones!!! bon il faut parfois un dictionnaire ou l'envie... de chercher ...ça s'invente pas ce truc là...intéressant oui des intéressés...c'est une autre histoire...les délires littéraires sur la matière de base ou la littérature qui s'amuse d'elle même...c'est pas l'endroit y parait...Le cul a ses raisons que la raison ignore!!! |
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Olaf
Inscrit le: 26 Aoû 2007 Messages: 559
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Posté le: 13 Juin 2011, 20:36 Sujet du message: |
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louise gabriel a écrit: |
Savoureuse douleur... des neurones!!! bon il faut parfois un dictionnaire ou l'envie... de chercher ...ça s'invente pas ce truc là...intéressant oui des intéressés...c'est une autre histoire...les délires littéraires sur la matière de base ou la littérature qui s'amuse d'elle même...c'est pas l'endroit y parait...Le cul a ses raisons que la raison ignore!!! |
ah mais, c'est bien de cul dont il est question, pas de masturbation intello (n'en déplaise à Catherine). Je voulais juste provoquer en citant Bacry
L'idée c'est juste de faire naître une émotion / remonter un souvenir / apparaître un fantasme par l'antagonisme des mots, puis d'attendre que la mayonnaise monte.
"Savoureuse douleur", superbe exemple ! Qui oserait prétendre ne rien avoir à écrire sur le sujet ? Toute la palette des couleurs de récits est utilisable, du plus SM au plus cocu-content. La juxtaposition des mots déclanche la mécanique créatrice, la diversité des textes rend l'exercice fascinant. |
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café-clope
Inscrit le: 24 Fév 2011 Messages: 369 Localisation: Neuf-Cinq
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Posté le: 14 Juin 2011, 09:50 Sujet du message: |
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Olaf a écrit: |
café-clope a écrit: |
1,5E3 signes?
C'est vraiment court, on risque de sombrer dans le tripatouillage de la langue et la "licence poétique". |
la longueur du texte n'a pas vraiment d'importance. Mais la "brêve" permet justement d'éviter le littéraire, le léché stylistique. Le résultat devrait être aussi jouissif et spontané qu'un plaisir volé entre deux portes. |
Pas d'accord, ça suppose que brièveté implique spontanéité. Or, c'est faux.
Si on veut faire passer plein de choses, il faudra apprendre à "concasser" son récit, à synthétiser, à rechercher les mots les plus évocateurs en le moins de lettres possible, donc à faire des recherches en matière de tournure grammaticale, et de vocabulaire. Le risque - avec moi en tout cas - est que l'exercice sombre dans la pure et simple "customisation formelle"...
Cela dit, dans le cadre dudit exercice, prendre en compte l'effort de concision dans l'évaluation me paraît être une bonne idée. _________________ It's only rock'n roll... |
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Démon Modérateurs
Inscrit le: 18 Jan 2008 Messages: 4215 Localisation: Noyée dans une tasse de chocolat chaud !
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Posté le: 14 Juin 2011, 15:52 Sujet du message: |
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Olaf a écrit: |
Antilogie : Insupportable douceur
Contrainte : vécue par quelqu’un(e) que son ou sa partenaire tente de reconquérir |
Catherine a écrit: |
Ah ben, "Insupportable douceur " rien que l’idée, je capte pas...
(...)
Juste histoire que je n'ai pas l'impression qu'une fois de plus, vous faites mine d'avoir compris quelque chose alors qu'en fait, vous n'y entravez que tchi. |
Personnellement, je la capte bien, dans le contexte évoqué par Olaf. Mais Catherine, ça demande de sortir un peu de son quotidien bien rangé.
La douceur, la gentillesse, peuvent devenir absolument insupportables pour celui qui les subit, alors qu'il voudrait retrouver sa liberté, partir. Il subit, justement. Il étouffe. Il veut que ça s'arrête, parce que ça ne sert plus à rien, parce que c'est trop tard, parce qu'il aurait fallu que ça vienne plus tôt, naturellement, et pas dos au mur.
L'insupportable douceur peut être une façon de priver de liberté. On la ressent comme le désir de l'autre de nous posséder, on est en colère et pourtant, on culpabilise, on n'ose plus rien dire ou faire, on étouffe de trop de douceurs diverses (des câlins, des cadeaux, des mots doux qui viennent trop tard). Pourquoi partir ? Il est si gentil... il ne mérite pas ça.
Dernier point ? L'insupportable douceur de celui qui se sent coupable ; celui qui a trompé, fait des conneries, qui veut se faire pardonner, alors que l'autre veut mettre un terme à la relation. Et de manière générale, il n'y a rien de pire que les démonstrations d'amour par culpabilité, culpabilité avouée ou non. Le manque de naturel est d'une triste lourdeur.
Et puis tout simplement, quand on veut être seul, tranquille, se retrouver, la douceur d'autrui peut devenir intolérable.
En allant plus loin, la douceur peut-être insupportable pour celui qui est quitté. "Elle part, elle me rend malheureux, et pourtant, elle essaie d'être gentille avec moi, de ne pas me brusquer, etc"... et c'est insupportable, parce qu'on n'arrive pas à en vouloir, on n'arrive pas à tirer un trait.
Autre domaine, érotique. Catherine, franchement ? Tu n'as pas assez d'imagination pour trouver quelques idées ? Fais un effort, au lieu de dire que les autres ont le cerveau vide mais le cachent !
Une plume : insupportable douceur. Des chatouilles légères : insupportable douceur. Des morsures pour accompagner des caresses menant à l'orgasme : insupportable douceur, si si. Garder son partenaire au bord de l'orgasme : insupportable et absolue douceur. Du chocolat sur le corps et ne pas avoir le droit de goûter ? Cruelle douceur... etc. Fais marcher ton neurone. _________________ "La seule vraie tristesse est l'absence de désir." ~ Charles-Ferdinand Ramuz. |
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Olaf
Inscrit le: 26 Aoû 2007 Messages: 559
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Posté le: 15 Juin 2011, 00:55 Sujet du message: |
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exactement.
Juste que pour les puristes, l'oxymore est composé d'un nom et d'un adjectif, alors que le terme plus large d'antilogie autorise la juxtaposition de mots d'une autre nature (adverbe + adjectif, comme dans "fougueusement respectueuse" (dans le cadre de notre jeu, par exemple en relation avec une sodomie...) ou d'un verbe + un adverbe comme dans le très connu "se hâter lentement" (dans le cadre du jeu en relation avec l'éjaculation précoce ?)) |
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Olaf
Inscrit le: 26 Aoû 2007 Messages: 559
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Posté le: 16 Juin 2011, 19:57 Sujet du message: |
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café-clope a écrit: |
Au fait, ce serait forcément érotique? |
noln, aussi libre que la forme et le style. Sauf que les sujets qui me viennent à l'esprit pour l'instant ont plutôt une coloration intime. Mais je suis un incorrigible pervers. |
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