Agerespectab
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Posté le: 01 Sep 2006, 13:10 Sujet du message: Bander, mouiller, et rigoler en même temps |
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Bander et rigoler, ou vice versa
Depuis le temps que je lis les nouvelles publiées dans ce site à nul autre pareil, depuis le temps que j'écris moi-même des conneries, ou des histoires tendres pour les dames qui m'en savent gré, bref depuis tout ce temps, une évidence a fini par m'apparaître : à mon goût, les meilleures histoires sont celles qui me font à la fois bander et rigoler ; et du fait qu'il convient d'associer nos sœurs à tous nos plaisirs, on va dire aussi "mouiller et rigoler" ; ce serait même super de regrouper tout ça sous un même vocable, j'ai pas le temps de faire un sondage, donc je propose et décide, à la demande générale, "bandmouiller et rigoler".
Que ceux qui ont de meilleures idées m'écrivent, je m'en occupe dès que j'ai un moment.
Bandmouiller et rigoler
Si le texte fait partie du sous-groupe HF (hom/fem, pas haute fréquence, ça c'est fini pour moi) on en connaît le principe :
Un garçon va s'efforcer de mettre au chaud son appendice sexuel hypertrophié par un phénomène vasculaire, et une fille, généralement à l'origine dudit phénomène, va s'efforcer elle-même de proposer un habitat chaud et douillet à l'appendice du garçon. Il y a là quatre lignes pour le dire, on peut largement rallonger la sauce, presque à l'infini.
Mais on peut aussi le dire en six mots : Le gars va baiser la fille. S'il n'y réussi pas, l'auteur du texte a encore du boulot ; on peut même prédire une ou plusieurs suites.
Ça peut aussi et surtout se conter avec humour.
Critère ? et ben "Humour", c'est tout. Un peu court, non ? Il y a tellement de formes d'humour ! Mais il n'y a qu'un critère.
Et même il y a mieux : bien des textes marrants ne comportent pas le critère. Impossible de les trouver par "recherche sur critère". C'est en pensant à ceux-là, seuls dans leur coin sans personne à faire rire, que je tente d'attirer votre attention.
Parmi les plus récents des textes qui m'ont fait jubiler, il est aussi l'un des meilleurs du site, à mon point de vue :
10601 "de l'éjaculation" par Giusepe. Je me répète : exceptionnel !
Tout d'abord par son originalité. En effet, d'habitude, quand un gars et une fille se repèrent, dans l'anonymat de la foule qui nous roule et nous entraîne et nous draine… (à l'attention des amateurs d'Edith Piaf, s'il en reste…) et qu'elle se dit "j'aimerais bien qu'il me la mette, celui-là" alors qu'au même instant lui se dit "holà, comme je la lui mettrais bien, à celle-là", et bien, quoique vous en pensiez, mesdemoiselles, toutes les histoires d'amour commencent comme ça.
Sauf chez Walt Disney, qui tenait à conserver la clientèle de ses culs pincés de ligues familiales.
Et encore : après tout, personne n'a cherché à savoir ce qui traînait dans la tête du prince charmant quand il ouvrit le cercueil de cristal de la belle au bois dormant pour se pencher sur ses lèvres, laquelle, à cet instant, ne dormait pas mais mouillait sérieusement, je peux vous l'assurer.
Donc cet événement, cette future intromission très intime, au sens littéraire bien sûr, clôture généralement le récit, ou sinon marque tout de même un certain aboutissement : la belle a des raisons de se dire "ça y est, il me l'a mise" et lui de se dire "j'espère qu'elle la sent bien" comme Corneille l'a superbement exprimé au cinquième acte de Rodogune.
Nous savons que la puissance virile de nombre d'auteurs est telle que "la grotte intime", "l'antre secrète", "le réceptacle d'amour" sera investi à plusieurs reprises en quelques instants, ce qui est certes moins fatiguant à écrire qu'à réaliser.
Or, le coup de génie de Giusepe est de faire de cette intromission un commencement, une des prémices du récit, au lieu d'un aboutissement.
La situation ainsi créée contient en elle-même sa propre dose d'humour, que le style de l'auteur développe élégamment avec des dialogues jubilatoires pour le lecteur. En dire plus serait risquer de dévoiler bêtement les meilleurs effets ; mieux vaut le lire !
Allons donc au début de la liste chronologique des récits de Rêvebb ; comme le hasard fait bien les choses:
00128 "boule de nerf" par Un voyageur délirant
Bon, O-K, c'est pas encore le rire inextinguible, mais une bonne mise en bouche, si j'ose dire.
00135 "le gendre idéal" n°1 par Gérald
Extrait : portrait de sa copine Angélique :
"C'est une petite blonde pulpeuse avec des seins auxquels on pourrait accrocher sa veste et un de ces culs qui me font dire "plus il y en a, mieux c'est".
Moi, ça me donne aussitôt envie de continuer ; et je vous assure que ça fonctionne comme ça jusqu'au bout.
Il y a même un deuxième et dernier épisode au n° 00157 : Ce pauvre Gérald est confronté à trois femmes à satisfaire, Angélique, la copine d'Angélique et la maman d'Angélique, cette dernière étant à secourir d'urgence, surtout pour "l'aider" à secouer la salade.
Pensez-vous vraiment qu'avec un scénario comme celui-là, on peut écrire un bon texte si l'on y met pas une bonne dose de rigolade en plus ?
Vous préférez comment ?
Vous préférez la prendre en missionnaire ou en levrette ?
Notez la virtuosité de plume : cette phrase s'adresse aussi bien à vous, hommes mes frères, qu'à vous, mes chéries.
Vous aimez bien quand il vous met les mollets contre ses oreilles ?
Oui mais ça n'est possible que jusque vers trente sept ans et demi, à moins que vous soyez profs de sport ou artistes de cirque tous les deux…
Sinon, ça fait des souvenirs, et puis justement, est-ce que Rêvebb n'est pas là pour réveiller un peu toutes ces bonnes images du passé ?
En fait je voulais dire, l'humour, comment vous le préférez ?
Un tout petit texte de seulement 6836 (six mille huit cent trente six) caractères, mais concentré de rigolade en plus d'être assez bandmouillant :
C'est au n° 00258 "mon copain a toujours des idées" de Valérie Maingat.
Pour ceux qui auront aimé, pas d'hésitation, lire toute l'œuvre de cet auteur, tous ses textes ont un intérêt.
Erotisme et humour également au R-V dans ce Stéphanie n° 1 de Florence_Mirage au n° 00585. Toutefois, les lecteurs peuvent encore ajouter, comme motif de rigolade, la quantité remarquable de fautes d'orthographe qui subsiste ; on peut y mesurer les progrès accomplis par l'équipe de correcteurs d'aujourd'hui. (Ajout d'un correcteur : Agerespectab, tu peux nous donner ton numéro de compte, s'il te plaît ?)
J'ai beaucoup aimé, comme Niko qui lui colle 19/20, "le voilier au milieu du lac" par Curieux01 au n° 00856.
Toutefois, je ne dirais pas que l'auteur ait résolument voulu faire dans le comique ; il fait dans le bandmouillant, c'est certain, mais j'ai surpris une conversation de bistrot à La Baule, entre Jojo, mono aux Glénans, et Sophie, son élève et clairement lectrice assidue de Rêvebb :
- J'te jure, l'histoire 856 elle est bandmouillante à souhait.
- Arrête, c'est invraisemblable, on voit bien que le mec a jamais vraiment tenté de baiser sur un 420 !
- Et pourquoi pas ? moi avec Michel…
- Ah ouais, t'a fait quoi exactement avec Michel ? même sans vent, tu fais quoi ? Tu baises debout ? Debout, tu fais tellement rouler le bateau que tu te prends un énorme coup de bôme sur le cul, s'il te faut ça comme excitant c'est bon, sinon…
- Mais non ! On n'était pas debout !…
- Hum, je vois ça, si y a de l'eau, la dérive descendue au max, tu t'es mise à quatre pattes de chaque coté du puits de dérive… Non, ma poule, à moins de faire modifier ton 420 chez Epeda, faudra attendre d'avoir les moyens d'acheter un yacht, ou d'épouser un armateur grec, si tu veux le charme de l'air marin joint à ceux de ton amant.
Voilà
J'en suis donc au n° 00856, j'ai décidé de m'arrêter là pour l'instant.
Que les bonnets de nuits et les pisses-vinaigres ne perdent pas de temps à m'écrire, après avoir lu ça.
Ce n'est pas pour eux que j'ai composé cet édito. Les autres, ceux que j'aurais fait rire ou seulement sourire peuvent en redemander : je suis à leur disposition pour éplucher le site et exhumer des histoires à bandmouiller et rigoler en même temps ! _________________ L'homme est un terme qui embrasse la femme |
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